LES SONGERIES
J’ai remis en dépôt mes ébauches
à la consigne mes songeries
Je me promène démuni dans la gare grise
dans la gare suffocante d’oubli
Oh ! des souvenances de train gisent …
A quoi rêvent les trains qui gisent ?
Et si c’était
à leur gloire défunte, à leur triomphe de TGV
Quand ils traçaient leurs traits à vitesse emballante
les bienheureux trains
Derrière la vitre, j’avais le cœur chaviré
je regardais
les champs sous le soleil d’or défilant
les collines en croix, les clochers jaunis
et puis l’averse rapide au détour de la ligne
Mais à quoi rêvent les trains qui gisent ?
Et si c’était
dans le précipice des gares en déréliction
à leur vie écoulée sans dérailler jamais
à leur droit à la dormition
au terme de loyaux offices
Je rêve aux trains qui rêvent au fond des gares
dans tous les wagons-bars de mes vagabondages.
Paris – IIIème – bistrot Hall 1900
Puis café du Kiosque – Parc de Sceaux
Le 18 juillet 2014
Jean-François Blavin
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La demande était :
« composez un poème inspiré de Les trains rêvent au fond des gares ».
Anthologie Les Trains rêvent au fond des Gares
Editions Alain Baudry et Cie, 2014