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NOTRE SÉLECTION DE POÈMES : Eric MEYLEUC


un hêtre solitaire
effeuillé par le vent
farceur
hêtre dépossédé de son ombre
éparpillée par le vent
dépuzzleur
face à la nudité de l'écorce
un être seul
en quête d'essentiel
de ses deux bras
embrasse le hêtre solitaire
sève et sang
chaleur ascensionnelle
confusion et emportement des sens
l'onde d'embrasement fuse jusqu'à l'orée de la nuit amoncelée par le vent
puis s'évanouit
nuées de hannetons allumés
qui suavement
englobent le hêtre solitaire
dans un doux rêve lunaire
sourire évocateur de l'être seul en compagnie
de son ami Pierrot
Éric MEYLEUC
12 octobre 2008
in Présence d'Éric Meyleuc – Pedro Vianna
La Ruche des Arts
Les numéros spéciaux de Plein Sens n° 01
Paris, 2018



le jour se couche et se lève
la respiration expire et inspire
chaque jour un être expire son vécu
un être inspire son potentiel
recyclage du souffle transmis
en perpétuel débat renouvelé
paroles inspirées des capteurs corporels où viennent expirer les paroles inspirées...

…ainsi va l'errance du verbe échangiste
qui vagabonde d'existence en existence...
...de mutations en mutations...

vision idyllique ?

...à condition...
...de savoir libérer de leur confusion
les fraises avinées
et les capteurs encrassés...

…par de mauvaises conditions de vie et de travail
Éric MEYLEUC
27 avril 2016
in Présence d'Éric Meyleuc – Pedro Vianna
La Ruche des Arts
Les numéros spéciaux de Plein Sens n° 01
Paris, 2018


il y a les briseurs de grève
comme il y a
les briseurs de rêve
les mêmes souvent
des zombies aiguillonnés à l'heure guerrière du gène supérieur
qui courent après l'échalote
Éric MEYLEUC
5 mai 2018
in Présence d'Éric Meyleuc – Pedro Vianna
La Ruche des Arts
Les numéros spéciaux de Plein Sens n° 01
Paris, 2018



SUR LE CHEMIN DE MES PAS


Je suis comme la rose du matin
qui pleure sa rosée
à la fraîcheur de l'aube
frémissante et blême
sur laquelle les paupières de la nuit
laissent encore
difficilement
transparaître
la promesse d'un jour éclatant
à la faveur d'un soleil radieux et coquin
qui s'amusera à éclabousser la rose
encore humide
pour la cuire
en des reflets chatoyants
d'un rouge délicieusement velouté.

Années 90, Les Lilas

Éric MEYLEUC

XXX


Décorum mouvant
de lignes brisées
personnages perdus
à la recherche de leur image
enfuie
dans les arcanes
de l'inspiration à vivre
ce désir d'être
enfoui
dans la violence
des frustrations de ne pas être entendu
perfides échos
réfugiés
sous les arcades de notre mémoire
Les frustes en sortent pour nous tancer
et nous piquer
des éclats de rêve coupable
où se mirent nos remords
2003
Éric MEYLEUC



Pourquoi tout d'un coup


tout d'un coup
tout s'emballe
dans ma caboche
affolement
mauvaise sensation
vertige
peur du vide
qui s'ouvre devant soi
et dont on ne sait pas
ce qui va le remplir
s'il sera jamais
rempli
de notre vie
et toujours indéfiniment
quoi que l'on fasse
de quelque façon que l'on se débatte
pour le remplir
il est toujours là
devant nos yeux
clair comme l'immensité de la nuit
rendue à sa virginité immatérielle
tableau noir où
dans une jouissance sans nom
telle une caresse voluptueuse
viennent s'inscrire les ombres lumineuses
de notre imagination
inhumainement morale

le vide immatériel de l'automne 2002

Éric MEYLEUC


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