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NOTRE SÉLECTION DE POÈMES : Angélique LEROY


Au revoir Collo, bonjour Sétif, c'était hier, comme un appel à la prière ....
Séjour trop court aux côtés de mon amour,
La traversée du pays dans ses plus beaux contours,
Je suis Sad, mais bientôt je me dis ça sera notre tour.
J'avais l'impression de déjà penser à notre vie parisienne,
L'agora des magasins, la croix blanche, le long de la Francilienne,
Je suis Keltoum, tatouée de belles images à l'ancienne.
Ces dessins animés qui ont bercé notre enfance,
Bientôt ça sera notre tour de France,
Je suis Alger, mais je garde mon esprit de gamine depuis Constantine, je reste en errance.
Collo, la Vierge, majestueuse colline pyramidale,
Quand tu repars en sillonnant la route avec la dalle,
Le ventre vide, mais la tête pleine, je suis dans la tribu des Coyotes, mon graal.
Je suis Sétif, accompagnée d'une autre Joconde,
Baptisée par mon Aliloup, cette fontaine aux belles ondes,
Je suis descendue du tram, pour voir Obélix, comme l'appel d'une colombe.
Malika, figure de Mama, femme courage,
Une ribambelle de cœurs de mères ancrage,
Une allégorie d'un amour au-delà de la poésie anti-âge.
Allégoriquement vôtre,
Avec le cœur lourd, dernières heures, derniers jours, en attendant mon Aliloup.

Inédit
Angélique LEROY





L’arbre en mille-feuilles

Fais-moi renaître de tout mon hêtre (l’arbre)
Je suis déracinée
Vidée de toutes substances
J’ai été trop résistante mais absente
Donnée en vendange
Je suis en vidange aux pays des anges
Ils m’ont tenu la grappe
La grippe qui t’attrape
Je n’ai plus été arrosée
Je suis dévitalisée sans relativiser
Cela a été supervisé
C’était leur idée
Du participe passé
Des faits sans effet

J’attends mon Ange gardien
Pour partir plus loin, plus loin
Me prendre en main et me prendre en soins
Les parfums de l’insolence
Ce sont mes besoins,
Qui aspirent les innocents
La violence en abondance
Leur assurance troublante et criante

Une mutuelle sans cervelle
Qui protège leurs oseilles
Mais sacrifient tes oreilles
Des salsepareilles en appareil
Des sangsues qui te sucent jusqu’à la moelle
À la moltonelle et à la citronnelle
Des tonnelles toujours en selles

Des maquerelles sans querelle
Qui joue encore à la marelle
Qui se marrent avec malabar
Car tu te barres et tu es mise au placard
Comme un cafard qui a perdu tout son fard
Sans jamais être en retard

J’attends la révélation de ces inactions
La résolution de cette Révolution
Avec des solutions

En solution, je veux la dissolution
Des désillusions
Papillusion des fictions
La pression du fruit de la passion
Sur tes actions et tes opinions
Mes attentions en potion

Mon existence en potentiel
En Arc –en- Ciel,
Je suis une rebelle originelle

C’est la musique qui détruit tout ton cœur
L’arbre en mille-feuilles
Mon portefeuille
Mes recueils en deuil sur mille-feuilles
Je te cueille
Tu me cueilles
Il se cueille
Elle se cueille
Nous nous cueillons
Vous vous cueillez
Ils se cueillent
Elles se cueillent

Mes cerfeuils
Que je le veuille ou non
Les Chevreuils
Qui m’en veulent
Vouloir c’est aussi mon pouvoir
Fais-moi renaître de tout mon hêtre
Je suis déracinée
Vidée de toutes substances
J’ai été trop résistante mais absente

Extrait de Sur un prélude, le déluge, mon refuge, Editions Maïa avril 2022
Angélique LEROY

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