Partager:  Add to Facebook  Tweet This  couriel
  Vous êtes ici : Accueil La page d'accueil du site  > Poèmes d'ici et d'ailleurs  > Bertrand de CAPSÚS

 

NOTRE SÉLECTION DE POÈMES : Bertrand de CAPSÚS

FAIS-MOI PEUR (OU SOURIRE)


Après celle de mil, la peur de l'an deux mille
Avait pris la tournure d'un beau papillon,
D'un “bug” des temps modernes, quelle inspiration,
Entre utile et futile et subtile et débile ;

Toutes les institutions l'attendaient, fébriles,
Démonter ne devait-il pas la construction
Et l'imbrication de notre organisation ? ,
Tandis que troubadour guettait l'humeur gracile

Une heureuse surprise et la grâce des Dieux,
Une belle imprévue et l'éclat de ses yeux,
Et peut-être l'espoir d'un bel et nouveau conte

Qui fasse que l'endroit vienne seul sans l'envers,
Car durant une vie, un papillon, ça compte !
Bon public et rêveur, un ménage d'enfer.

Bertrand de Capsús

les générations à venir comprendront-elles ?
tant pis pour elles,
en 1999 un papillon c'était encore quelque chose
d'important, et tout compte ou conte fait,
cela peut prendre de l'effet.


RÉTROVISEUR, MON BEAU RÉTROVISEUR


Quelque chose est reparti
Vers le pays des Idées,
Des nuages, des nuées,
L'Eden ou le Paradis ;

Partie en catimini,
Revenir le vroudrait-elle
Avec atours et dentelles,
Ou serait-ce bien fini ?

Me voici comme Diogène
En tenant une lanterne
Le jour par rues et marchés,

Tout devient sombre et factice
Et je resonge à l'été
Des jeux d'une inspiratrice.

Bertrand de Capsús

Diogène ce n'était qu'un homme
qu'il recherchait, en Athènes,
et il n'a même pas retenu Alexandre,
alors la quête de Bertrand !!!




AFFRES ET TOURMENTS BIEN CONNUS


Je ne vous retrouve plus
Par les accents d'une aubade,
Les détours d'une ballade
Ou des travers imprévus,
Etes-vous dans l'inconnu,
Au sommet de cette estrade
Surplombant la morne et fade
Plaine de tous nos vécus ?

Et vous reverrai-je encore
Un matin lorsque l'aurore
Voudra me sourire un peu ?

Pendant cette longue attente
Me voici réduit au jeu
De chanter la Muse absente.

Bertrand de Capsús

avec tous les risques que cela comporte, chère bande inégale comme disait Ronsard

MIGNONNE, ENCORE UN PEU …


Nos chères et belles petites roses
Qui savent tant accompagner nos coeurs
Et les apaiser avecque douceur,
Méritent qu'on leur accorde une pause ;

La grâce, l'éclat les métamorphosent
Et la couleur, la fraicheur, la senteur ;
Pierre et Marceline en bon zélateurs
Nous ont appris bien de gentilles choses.

Souventefois nous aimons les offrir
A de gentes dames pour mourir
Par devant leurs ires, ou leur sourire,

Cet ineffable recommencement
Enchante et rend dément tous les amants,
Que puis-je encore, mes roses, vous dire ?

Bertrand de Capsús

hâtons-nous malgré tout ?



INCERTAINS LENDEMAINS


Un ressort a cassé
Pendant une embardée,
Et de belles années
Sans doute vont cesser,

Un tout petit déclic
Pas plus gros qu'une tique
A semé la panique
Dans le tac et le tic,

Ainsi je diagnostique
La prochaine réplique
Qui va tout arrêter ;

Les projets et couvées,
M'a-t-on bien indiqué,
Vont quitter mes allées.

Bertrand de Capsús

comme si, petit farceur, l'incertain n'était la règle ordinaire ! (et cette règle des rimes est bien cavalière)

LA LOI DU MARCHÉ


Plus rien ne s'en venait par le canal des Muses,
Cela devenait même un brin d'inspiration
Par cette traversée aride et sans passion,
En vous le répétant je radote et j'abuse,

Je ne guettais plus même leurs petites ruses
Ces mijorées adeptes de la séduction,
Plus rien ne s'approchait, adieu donc mes Muses,
Ne prenez ce rondel comme une adoration.

Abandonné mais libre une nouvelle écluse
Ouverte vers des cours, chutes ou perditions
Accapare mon âme et mes lamentations,
Si donc vous vous cachez, gentes ou doctes Muses,
Je vais ailleurs quérir quelqu'autre invitation.

Bertrand de Capsús

fallait-il que celà fût dit ?
ou la loi-galère de la recherche d'un plus offrant




DES MONTS ET DES CREUX


J'avais beau chercher un mot
Pour en tirer une histoire
Et graver dans un mémoire
Des faits dignes des journeaux

Ou des fables d'étourneaux,
Cette intention méritoire
Demeurait dans l'illusoire
Loin des grands fondamentaux.

La démarche était futile
Pour ne pas dire inutile,
Le mot restait bien caché,

Mais une vague historiette
Sous un masque de sonnet
Avait piégé quelques miettes.

Bertrand de Capsús

cette vieille autre histoire de
merles et de grives ou le contraire,
avait peut-être un fondement !


À L'AUBE DE L'ANNÉE

Un gentil matin de janvier
Quand le jour s'en revient à naître
Et s'allonger pour mieux permettre
A Phoebus de ré-irradier,

Comment ne pas se rassasier
De ces photons tout en paraître
Et porteurs d'un nouveau bien être,
Janvier, Janus rude et douillet.

Entre un apport de passionnel
Et quelques brins de rationnel,
Empathie et misanthropie,

Ce nouvel an commence bien
Et divertit le quotidien
Quand sont les Muses de sortie.

Bertrand de Capsús

ce matin le soleil se levait en
pleine forme, les Muses (presque)
en tenue légère - 2018




CES SACRÉS FILS D'HOMÈRE


Heureux qui comme Achille a fait un court passage
Et puis s'en est retourné grâce à son talon
Vers le pays des ombres, celui de Pluton,
Tandis que son histoire a parcouru les âges ;

Il nous a fait aussi quelques vagabondages,
Eclectique en amour, Patrocle était garçon
Quant à la belle Briséis, Agamemnon
La lui reprit un jour, et brisa son ménage.

Heureux ou malheureux, ces valeureux héros
Dignes fils de l'Antique et de ses beaux héraults,
Nous laissent à méditer sur la trace humaine,

Que ce soit sur l'Olympe ou près de son Liré,
Dans nos masures ou des palais décorés,
Le temps s'écoule autour de nous chaque semaine.

Bertrand de CAPSÚS

de la perte de l'une à la perte de l'autre ;
Achille s'est également appelé Pyrrha tant qu'il dut
passer pour une jeune fille à la cour de Lycomède
(ce qui ne l'empêcha nullement de féconder sa fille) ;
et puis, à la manière de l'Aiglon
"Je demande pardon, ma mère, à Joachim".


QUAND LE JARDIN L'EMPORTE SUR LA COUR


Un jardinier amateur
Ne sachant que peu de choses
Dans la science des roses
Entre corvée et labeur,

Dès matines matineur
Ne s'accordant pas de pause,
A la tâche sous hypnose,
Besognait avec ardeur ;

Il coupait toute l'ivraie
Par le jardin, par les haies
N'épargnant aucun effort,

Mais la vie avec mystère
Lui rappelait La Bruyère
Boileau, Racine et consort.

Bertrand de CAPSÚS

La Fontaine et aussi Deschamps, Ronsard, Malherbe, Delorme, La Feuillade, Rameau, Lalande, Malesherbes, Fabre d'Eglantine, Delavigne, Germinal, Dujardin, …


La reproduction totale ou partielle des textes publiés sur cette page est strictement interdite sauf autorisation préalable de l'auteur.

Poèmes publiés sur le site internet lemanoirdespoetes.fr