Parfum d'enfance
Se soustrait le lointain dans ses flux de brumaille
Malgré la quintessence retenue du meilleur
Tout s'égare et s'oublie par devant la muraille
Dans la marche en avant, se détruit la lueur
Revivre son essor et les divins reflets
Leurs instants harmonieux, les doux frémissements
Aux senteurs légères du parfum des mouflets
Que nous étions alors, portés par tous les vents.
J'ai connu le bonheur et les peines aussi
La blancheur des jours gais, souvenirs éternels
Puis ceux qui l'étaient moins retombés dans l'oubli
De nos contes d'enfants, aux amours fraternels
Se ravive l'empreinte du môme que j'étais
En la venue du temps confondant la fragrance
L'automne n'est plus très loin sur sa trace je vais
Des effluves d'hier parfument l'allégeance.
Copyright © mai 2008 Gérard HARTALRICH (Artal)
Grâce tanagréenne
A toi l'admirable et superbe Tanagra
Ma gloire réservée, la Muse du symbole
J'accueille ton reflet au convoi de mes pas
Une telle audace, j'édifie l'acropole
Que fonde l'affliction Ô déesse lointaine
Nos joies effaceront la sève de nos peines
Je médite au regain des ailes de l'amante
Qui battront dès demain de plumes enivrantes.
Tu es le fruit tardif de mon âge plutôt mûr
L'un vers l'autre orientés par nos âmes effrénées
Venant grossir l'histoire des amants de l'impur
Déchoir la coutume aux fracas de l'attrait.
J'infléchis la norme que conspire le philtre
D'un bleu azuréen en sa neuve flagrance
Chasserai le trivial, les âmes décrépites
Puis l'épreinte attiédie au delà la Durance
Nos rêves merveilleux satinés en la couche
Ils s'écoulent en nos cœurs et je lis ta pensée
La barrière du temps n'affaiblit pas la souche
La source d'eau pure abreuve ton berger.
Copyright © août 2007 Gérard HARTALRICH (Artal)
J'aventure ma destinée
Par la plume et sa trainée.
G. Hartalrich (Artal)